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vembre 1790, que, tant que Necker avait été ministre, il avait fait compter au curé de Saint-Sulpice une somme de 899 francs par mois, sur les aumônes du roi’. On lui avait supprimé, en outre, une rente de 1 260 francs, à prendre sur les théatins, une autre de 240 francs sur le clergé, et une troisième de 4 600 francs sur les économats.

Enfin, par suite de la détresse générale, les fournisseurs de l’équipement et de l’armement des Vainqueurs de la Bastille, qui auraient dû être payés deux mois plus tôt, se plaignaient, le 14 décembre 1790, de n’avoir rien reçu et, comme ils avaient de leur côté, contracté des engagements, à raison de leur confiance dans le crédit public, ils étaient forcés « de recourir aux ressources les plus ruineuses a. (lettre de Bailly à Dufresne, 14 décembre 1790). . Rappelons ici que Necker avait donné sa démission le 4 septembre 1790 parce qu’il était suspect au peuple et sans influence sur l’Assemble. Ce n’est pas sans difficulté qu’il avait pu gagner la Suisse.

Dans une seconde lettre, datée du 12 novembre 1790, le curé de Saint-Sulpice, en réponse aux questions de M. Dufresne, qui n’avait jamais entendu parler des 899 francs par mois comptés au curé par Kecker, donne les renseignements suivants à Bailly « Tout ce que je puis dire, c’est que, tous les mois, je voyais arriver chez moi un domestique de M. le curé de Saint-Eustacbe, m’apportant une grande feuille à signer, intitulée Aumônes dttjRoy ; j’y étais colloque pour ma paroisse de 899 francs 14 sols 6 deniers. Je signais à côté et la somme m’était délivrée. Dans le cours de l’année dernière et de celle-ci, il n’y eut qu’une seule fois un retard d’un mois ; j’ai parlé à M. Necker qui a eu la bonté de faire cesser ce retard Bailly, avec.son esprit minutieux, s’adressa le 13 novembre 1790 au curé de Saint-Eustache pour connaitre la source exacte de ces distributions de fonds, et 51. Poupart, curé de Saint-Eustacbe déclara, par lettre du 24 novembre, que ces aumônes provenaient bien du roi. Les curés de Saint-Eusta.che et de Saint-Jean-en-Grève en étaient les distributeurs, d’après un tableau arrêté par eux, de concert avec l’archevêque de Paris.