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18 HISTOIRE.

~1. l..t 1.. F,7.7., ~t"Io"YV’I.o" nv,o Pologne lut la formule du serment exigé de tous les souverains polonais ; et Charles IX jura « d’entretenir la bonne foi » avec les sujets de son frère. Trois jours après, dans la grand’salle du palais, magnifiquement ornée, on procéda à la lecture du décret qui conférait au duc d’Anjou le titre de roi de Pologne. « Ung eschatlaut, élevé de sept ou huit dégrés », avait été dressé sur la table de marbre. Il y avait trois dais un pour le roi de France, un pour la reine mère et un troisième pour le roi de Pologne. Des tribunes spéciales étaient réservées aux cardinaux et aux membres du Conseil privé. Toute la Cour était là. D’après les Registres de la Ville, la salle contenait de dix à douze mille personnes. L’évêque de Posnanie ouvrit la séance en notifiant au frère du roi son élection et l’invita, au nom de la Pologne, à venir prendre possession de sa nouvelle couronne. Le décret fut lu par « le castellan de Sanoca, accompagné des castellans de Guesna et du comte Corca qui tenoient les deulx boutz du décret, scellé de vingt sceaulx ». Après une brève réponse latine du roi de Pologne et une harangue du chancelier Cheverny, qui dans ses Mémoires porte aux nues sa propre éloquence, le décret, qui était dans un coffre d’argent, fut remis dans une caisse de velours vert et couvert d’un drap d’or frisé. Le précieux parchemin, confié aux soins de Cheverny, fut porté à l’hôtel d’Anjou par une haquenée blanche, richement caparaçonnée d’une housse de drap d’or.

Le lendemain, 14 septembre, était le grand jour fixé pour l’encrée du roi de Pologne. La Ville de Paris avait fait, par ordre, des préparatifs considérables. On avait mandé au Bureau les jurés des métiers