Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/247

Cette page n’a pas encore été corrigée

240 HISTOIRE.

1- 1- r_ r,. 

entre les 48 sections de la capitale. Je me fais un plaisir, messieurs, de vous en informer. M. Gerdret, commandant de bataillon de la 6*’ division, demeurant rue des Bourdonnais, est chargé de vous faire délivrer cent vingt-cinq chaises de paille, vingt-trois tables, vingt-huit lits de sangle et trente couchettes en bois de différentes largeurs. Je no puis que m’en rapporter à vous, monsieur, pour la sage distribution de ces secours.

Et Bailly répond avec onction

J’ai l’honneur de vous remercier, monsieur, d’avoir partagé avec moi le plaisir d’apprendre aux sections le nouvel acte de bienfaisance du roi. Je me suis empressé de leur faire parvenir votre lettre cette nouvelle marque de bonté ne pourra que justifier leur amour pour Sa Majesté, mais ne peut ajouter à sa vivacité.

MANQUE D’ESPÈCES. CRISE ÉCONOMIQUE.

L’APPROVISIONNEMENT DE PARIS EN BOIS FLOTTÉ. Mais la distribution de 23 tables et de leurs accessoires n’était pas suffisante pour conjurer la crise économique. Le 24 septembre 1790, M. de Juscourt, agent général du commerce de bois fto.tté pour Paris, développe, dans une longue lettre adressée à Bailly, les difncultés insurmontables que rencontrait cette branche importante de l’approvisionnement de la capitale, si l’on ne pouvait plus payer les ouvriers en écus. Or, depuis le 20 septembre, les agents du Trésor refusaient de faire le change des billets avec le département des subsistances de la ville de Paris. M. de Juscourt dépeint la situation en ces termes

D’abord il reste encore deux cents trains environ à venir, pour lesquels le commerce va être obligé d’acheter à grands frais les écus nécessaires pour payer les compagnons de rivière qui les ont amenés ou les amèneront, les ouvriers qui les rentreront dans les chantiers, et ceux qui