Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/239

Cette page n’a pas encore été corrigée

232 HISTOIRE.

t~~ott~ ~rt !tnrr~ffnQïlt Tirt~R ft~f’.hipH ministre, en invoquant « l’idée déchirante des besoins toujours renaissants de la classe malheureuse qui habite les faubourgs », l’autorisation de prélever sur les fonds de la caisse du commerce une somme de dOOOOO francs, « que l’on destinerait à faire travailler les malheureux à des ouvrages d’un usage journalier ». Necker refuse d’accorder cette autorisation, (lettre du 16 février), car ni l’état de la caisse du commerce ni celui du Trésor ne permettaient « d’accueillir cette vue de bienfaisance publique ». Alors Bailly se rabat sur un programme de travaux publics et demande au ministre d’accorder aux ponts et chaussées un fonds de 630 000 livres, pour la construction du pont de Louis XVI (1" mars 1790).

Necker répond qu’il va prendre les ordres du roi « pour effectuer le paiement de cette somme aux époques nécessaires ’).

Malgré ces travaux, et d’autres encore, le nombre, des ouvriers indigents ne diminue pas, car Bailly, dans la lettre ci-dessous, peint à Necker la situation des faubourgs sous les couleurs les plus sombres. Non seulement les ouvriers veulent être nourris, mais ils réclament du bois pour cuire le riz qu’on leur distribue, et 780 francs par semaine « pour subvenir aux frais de la cuisson’ ».

· 1. Lettre de Bailly à Necker, du 14. mars 1790 « J’ai reçu, ce matin, monsieur, une députation des trois districts du faubourg Saint-Antoine. Les députes m’ont peint avec les plus vives couleurs la situation affligeante d’une multitude d’ouvriers réduits à une inaction totale. Ils m’ont demandé un secours extraordinaire des riz que le roi a fait venir pour le sou)ag’ement des malheureux et dont il a eu la bonté de me confier la distribution. J’ai cru, néanmoins, devoir me rendre à leur prière. Je leur ai fait délivrer quelques voies de bois pour la