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230 HISTOIRE.

quet, chimiste (c’est le nom et la qualité de ce citoyen), l’ont excessivement maltraité, ont mis le feu à sa maison, lui ont gâté pour quatre à cinq mille francs d’effets, et volé huit à neuf mille francs en argent, qu’il avait destinés à un remboursement exigible à la fin de ce mois. J’ai écrit à M. Vente et à Il. Lavoisier pour les prier d’engager la Ferme à venir au secours d’un honnête homme qui ne souffrait que parce qu’il cherchait à conserver ses droits. M. Vente, convaincu de la justice que je demandais, après en avoir conféré avec sa compagnie, a été chargé de vous en référer. Je vous demande, monsieur, pour M. Quinquet, vos bontés et votre justice. Il a travaillé pour le bien commun et pour celui de la Ferme c’est pour eux qu’il a souffert. Il doit espérer du secours de ceux auxquels il a cherché à rendre service.

LES MOULINS A BRAS ET LA POMPE A FEU DE CHAILLOT. De temps en temps, Necker se déclare effrayé des dépenses de la municipalité parisienne. Il termine ainsi une lettre à Bailly, datée du 10 décembre 1789 et qui est relative à la commande faite à M. Perrier de 300 nouveaux moulins à bras, et d’une nouvelle construction à la pompe à feu de Chaillot pour recevoir 12 meules. Coût 750000 francs. « Les dépenses pour Paris sont immenses ; mettez-y, je vous prie, Monsieur, toute la modération et toute la réserve possible. » Ces conseils étaient faciles à donner, difficiles à suivre, en présence de l’affluence des pauvres qui accouraient à Paris et encombraient les. ateliers de charité. Bailly avait trouvé un moyen très simple de diminuer l’encombrement il consistait à payer des indemnités de route aux pauvres employés dans les ateliers, qui consentaient à retourner chez eux ; mais les nécessiteux avaient trouvé un procédé plus ingénieux encore, qui consistait à recevoir les frais