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222 HISTOIRE.

d’accepter pour 226 974 1. i3 s. 6 d. de lettres de change pour prix de subsistances ». Le caissier de la Ville était en avance de 176 S911.18 s. § d. sur la caisse de secours établie à l’Hôtel de Ville. Le roi devait à la Ville 1153005 1. 13 s. 10 d., y compris 72207 1. 18 d. qui constituaient un excédent de dépenses, avancées par la Ville. Bailly faisait donc un pressant appel aux secours de l’État et demandait pour la caisse municipale un versement immédiat de 180000 livres et un versement mensuel de 100000 livres. Quelques jours après, le 13 septembre, Bailly signale à Necker l’intention où sont les habitants de Troyes de démolir la vanne Saint-Julien et les travaux faits pour le flottage sur la Seine des bois destinés pour Paris a. Cette destruction eût privé la capitale de 40 000 voies de bois, et Bailly soutient qu’elle n’est nullement motivée, car des procès-verbaux authentiques établissaient « que ce flottage ne nuit en aucune façon aux moutures, papeteries, blanchiries et autres usines ». Le maire réclame l’intervention de Necker auprès des habitants de Troyes. Necker répond le même jour que « la réquisition de Bailly lui paraît de toute justice, et qu’il écrit en conséquence à la municipalité de cette ville (Troyes) pour la presser de renoncer à ses projets ».

Le lendemain, 14 septembre 1789, nouvelle lettre de Bailly à Necker pour insister sur la détresse de la caisse municipale

J’ai eu l’honneur de vous l’écrire plusieurs fois, c’est absolument impossible que la caisse de l’Hôtel de Ville fournisse ce qu’elle devra payer, si le gouvernement ne vient point a son secours. Il faut envoyer très promptement de l’argent dans le Soissonnais, dans la Beauce, à