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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. SU Fayette de l’arrêté du Coros munifinaï mn ;< a nnm-Fayette de l’arrête du Corps municipal qui « a pour objet la formation sans délai d’un comité de surveillance de toute l’armée parisienne pour prendre connaissance seulement des faits contraires aux règles du service militaire qui ont pu avoir lieu dans les différents détachements qui se sont portés à Vincennes, le 28 février )). Nous avons dit ailleurs qu’on s’en prit surtout à Santerre.

Cette répression ne calma pas les défiances populaires, et elles se traduisirent bientôt par des tentatives violentes contre les maisons religieuses. A la date du 11 avril 1791, Bailly est obligé de réclamerle concours de la garde nationale pour « prévenir et réprimer les excès auxquels quelques malintentionnés s’étaient portés en forçant les portes des maisons religieuses et en se livrant à des violences contre différentes personnes ». Le Corps municipal dut renouveler ses arrêtés portant « défense à toutes personnes de s’attrouper devant les maisons et églises de communautés religieuses ». Bailly recommande particulièrement à La Fayette de protéger les sœurs de la charité Je n’ai pas besoin de vous observer, dit-il, combien il serait fâcheux qu’en les abreuvant de dégoût, on les déterminât à abdiquer leurs respectables fonctions. Leur intelligence à gouverner les pauvres malades, les tendres soins qu’elles sont dans l’heureuse et douce habitude de leur prodiguer, pourraient être difficilement suppléés. On ne suppléerait pas davantage à l’instruction publique, à laquelle elles se livrent gratuitement dans les différentes écoles attachées aux paroisses et, en un mot, la faiblesse de leur sexe et le respect dû à leur caractère et à leur profession exciteront de votre part un intéret particulier, auquel nous nous livrerons d’autant plus volontiers que la loi nous fait à tous un devoir de la protection que je vous demande.