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208 HISTOIRE.

du Tribunal, et une autre garde de douze hommes à placer dans la salle d’audience.

DÉSORDRES A VINCENNES.

Dès le 26 février n91, la municipalité apprend, par une lettre de M. Dumont, commissaire de police de la section de Montreuil, que la population du faubourg Saint-Antoine veut se porter sur le donjon de Vincennes pour le démolir ; Bailly répond, le lendemain, au sieur Dumont pour lui expliquer quelle est la raison d’être des travaux en cours au donjon. Avec l’autorisation de l’Assemblée nationale, la municipalité faisait disposer des locaux pour décharger de son trop-plein le Châtelet de Paris, qui regorgeait de prisonniers, ainsi que la Force et Bicêtre. Le maire prie Dumont de donner ces explications au peuple et de les répandre le plus possible. Il espère que, quand on sera instruit de la vérité, « les honnêtes ’gens ne conserveront plus d’inquiétudes ». Il promet de prendre des précautions contre les tHa~H~H~oMMes, Le dimanche 27, à huit heures du soir, les officiers municipaux de Vincennes adressent à la Municipalité de Paris un plus pressant appel. Un sieur Cagne, capitaine du district des Enfants-Trouvés, accompagné d’une douzaine de chasseurs, avait donné avis que le faubourg Saint-Antoine avait eu l’intention de marcher sur le donjon et de s’en emparer le jour même, mais que « sur les observations du sieur Cagne, les habitants du faubourg avaient remis leur démarche à demain lundi dans la matinée H. Les officiers municipaux de Vincennes craignent que, sous prétexte de prendre possession du donjon, « les gens malinten-