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nale « qui est tous les jours l’admiration des bons citoyens ». Il prie La Fayette de réunir, le dimanche suivant, au Champ de Mars, les trois premières divisions de l’armée parisienne, pour qu’il puisse leur exprimer « la reconnaissance des citoyens de Paris ». Ainsi, le vent a tourné et le maire couvre de fleurs la milice contre laquelle il récriminait naguère avec aigreur. C’est qu’il s’agissait de donner un grand éclat à la fête du Pacte fédératif, et que le concours de la garde nationale était absolument nécessaire à la municipalité. Ce concours était d’ailleurs réclamé à chaque instant par la mairie, pour garder les prisons (lettre du 3 août 1790), pour dissiper les attroupements de mendiants (30 juillet et 5 décembre), pour escorter les personnes arrêtées (10 août), pour assurer la perception aux barrières (11 et 13 août)’. Cette dernière mission n’était pas la moins lourde, à en juger par cette lettre du 13 août 1790 CONTREBANDE DE LA BARRIÈRE DE BELLEVILLE. On m’assure que, depuis quelques jours, monsieur, les contrebandiers dirigent principalement leurs efforts vers la barrière de Belleville, dont ils forcent la garde. Il s’y fait impunément une contrebande énorme. Ils menacent de pendre les préposés, ce qu’ils auraient peut-être exécuté, si M. le commandant du bataillon de Belleville n’avait prêté main-forte et fait patrouille depuis 9 heures du soir jusqu’à 1 heure du matin qu’il s’est retiré, croyant le danger dissipé. Ils ont reparu avec plus de furie que jamais, 1. -Dans une autre lettre, datée du 2 novembre 1790, Bailly propose à La Fayette de créer une place de commandant des chasseurs charges de la garde des barrières. Ils étaient divisés en huit compagnies avec huit capitaines indépendants. De là un manque absolu d’unité dans le service.