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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 20 i qu’elle fait auprès de sa personne. Je m’applaudis de remplir en ce moment la plus douce comme la plus honorable de toutes mes fonctions en vous priant de faire part de cette nouvelle preuve de la bienveillance de Sa Majesté à la garde nationale, dont le patriotisme, la prudence et le courage sont le rempart le plus sûr de notre liberté. Si le témoignage des bontés du Roi peut acquérir auprès de l’armée parisienne un nouveau prix, ce sera sans doute lorsque le général qui est l’objet de son amour, comme il est celui de la reconnaissance et de l’admiration de tous les bons citoyens, sera chargé de les lui transmettre. Je vous serai obligé, Monsieur, de vouloir bien adresser à chacun de MM. les commandants de bataillon et chefs d’escadron, copie de la lettre que j’ai l’honneur de vous écrire et que je vais moi-même prendre soin de rendre publique.

Dès le début de juin 1790, Bailly s’occupe de préparer la fête de la Fédération. Il écrit, le 8, à La Fayette une lettre non officielle où il l’appelle « mon cher ami a et qui a pour objet de faire l’éloge des Volontaires de la Bastille. « Ils méritent bien, dit le maire, que l’on fasse enfin quelque chose pour eux soit en honneur, soit en argent’ », et il réclame en leur faveur « une place distinguée à la Fête de la Fédération ». Le 10 juin, Bailly exprime le désir « de chercher à trouver réunis les défenseurs des propriétés et de la liberté de tous », cette garde natio1. Cela n’empêcha, pas les t’’( !tn~t«.’u ;’s de la Bastille de devenir un peu plus tard un sujet de préoccupations pour la municipalité. Une de leurs assemblées devait servir de prétexte h une tentative contre la Force pour y trouver de prétendus espions cachés au milieu des prisonniers, ce que prétendait Ma.ra.t. De lit on serait allé au Châtelet pour mettre en liberté le sieur Rotonde. Bailly, par lettre du 28 décembre 1700, dut prier La Fayette de prendre des précautions militaires pour protéger l’Hôte) de la Force et le Châtelet. En outre. le corps municipal interdit- l’assemblée des roingueur~ de la Bastille. (Lettre du 6 janvier 1791.)