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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 199 T.f 1- T..t_t.t_n rn_ j 1 __m.

M. le Président a été autorisé à communiquer cette réponse au ministre des affaires étrangères. M. le comte de Saint-Priest m’a adressé une copie collationhée du décret, et j’ai donné les ordres nécessaires pour la transcription sur les registres de la municipalité.

Cependant, ces précautions n’avaient pas encore été prises et le décret de l’Assemblée nationale n’était pas encore intervenu lorsque M. le comte de Mercy a été arrêté à la barrière et forcé de descendre de sa voiture pour laisser faire la visite. Il s’est plaint avec raison de cette offense, dont il a été sur-le-champ donné connaissance à M. le Contrôleur général, qui a fait passer aux préposés de la ferme des ordres capables de faire conserver le respect dû aux personnes des ambassadeurs. Si la perception des droits est confiée aux gens de la ferme, elle est particulièrement assurée par les détachements de la garde nationale et par les chasseurs placés aux barrières de Paris. Pour qu’il y ait unité de procédés, il doit y avoir unité de principes. Je pense donc, monsieur le marquis, que ce sera faire une chose que vous approuverez que de vous prier de donner à la garde nationale des ordres et des instructions capables de faire respecter le caractère des ambassadeurs et rendre leurs personnes inviolables. Je vous serai obligé de réunir vos efforts aux miens pour prévenir et empêcher que, par le fait de qui que ce soit, on puisse renouveler un procédé de la nature de celui dont M. l’ambassadeur de l’Empire a cru avoir le droit de se plaindre.

Aux excès de zèle de la garde nationale s’ajoutaient souvent de l’insubordination et un grand laisser aller dans le service. Tantôt Bailly se plaint à La Fayette (lettre du 3 mars 1790) de ce que la garde nationale s’ingérait sans droit dans le fonctionnement du corps des pompiers dirigé par M. Morat ; tantôt, le maire signale la mauvaise tenue des officiers et hommes de garde. Voici notamment une lettre du 4 mars 1790, dans laquelle Bailly parle de la manière dont l’Hôtel de la mairie.élait gardé par les soldats-citoyens