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194 HISTOIRE.

troupes soldées, qui viendront renforcer le piquet de la maréchaussée (lettre du 9 janvier 1790). Le commandant général répond le lendemain « que, jusqu’à présent, la garde nationale parisienne s’est portée avec le plus grand zèle dans tous les lieux où son secours a été jugé nécessaire, soit pour ramener l’ordre et la tranquillité, tel que dans les villes de Versailles, Vernon, Saint-Denis, Brie-Comte-Robert, etc., soit pour tous les convois et dans tous les postes que l’on a établis dans la capitale, la garde des prisons et même la conduite des criminels lors de leur exécution ». Mais il ne peut envoyer des détachements à Saint-Denis. Le service est trop assujettissant et il craint des réclamations des gardes nationaux. La surveillance du dépôt de mendicité revient à la maréchaussée et à la garde nationale de Saint-Denis. Un autre objet de souci pour le maire, c’est l’audace des crieurs qui violent ouvertement les règlements. Bailly, par la lettre suivante, prie La Fayette de faire arrêter les contrevenants et de les envoyer aux districts

LE CRIAGE DES JOURNAUX ET FACTUMS (10 janvier 1790). Vous n’ignorez pas sans doute, monsieur, qu’il a déjà été fait un règlement de police pour empêcher de crier dans les rues autre chose que ce qui émane de l’autorité publique, savoir les décrets de l’Assemblée nationale sanctionnés par le Roi, les arrêtés de la Commune de Paris et les jugements des cours, quand elles en ont ordonné la publication. C’est avec le plus grand étonnement que j’entends, chaque jour, publier des pamphlets, plus séditieux les uns que les autres ; tantôt, c’est la frénétique production d’un folliculaire audacieux tantôt, ce sont des récits aussi calomnieux qu’incendiaires ; quelquefois, sous le titre imposant de la bienfaisance du Roi, on