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CORRESPONDANCE DE BAILLY ET DE LA FAYETTE. 193 plaintes à formuler contre l’administration mmufi-I. –13

plaintes à formuler contre l’administration municipale. C’est ainsi qu’il écrit ce qui suit, le 19 décembre n89, pour se plaindre de l’extinction des réverbères J’ai l’honneur de vous envoyer, monsieur, le rapport de la garde, dont vous avez dû recevoir le double. J’ai représenté depuis longtemps les inconvénients de la négligence sur les réverbères. Permettez-moi de vous faire observer qu’il est impossible de répondre de la sûreté de Paris si, à toutes les différences qui existent entre cet hiver et l’hiver dernier, on joint l’extinction des réverbères. Je vous supplie, au nom de la garde nationale parisienne, de vouloir bien.recommander cet objet au bureau de police. La garde nationale avait également à surveiller certaines catégories sociales plus ou moins en lutte avec la loi. Les boulangers, par exemple, vendaient en fraude de la farine aux amidonniers, et les amidonniers refusaient de recevoir les employés et de payer les droits sur les produits de leur fabrication. Il fallut que Bailly demandât à La Fayette de prêter main-forte aux percepteurs (lettre du 2 janvier 1790). La police des prisons causait aussi de grands embarras. L’encombrement du Châtelet avait motivé le transfert d’une assez grande quantité de prisonniers au dépôt de mendicité de Saint-Denis ; mais, par suite de l’insuffisance de l’effectif des gardiens, plusieurs évasions s’étaient produites. Le maire demande à La Fayette d’envoyer à Saint-Denis 40 hommes de commis dans les Champs-Elysées, maigre la vigilance des postas déjà établis pour y maintenir la police et la sûreté publiques, prouvent assez qu’ils sont insuffisants BaiUy propose, d’emptover à la surveillance les folâtres de <a Bastille et ajoute que les habitants de ce canton <. sont disposes a fournir le logement au nouveau détachement.