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Fayette. Ce sont surtout de courts billets par lesquels Bailly et La Fayette traitent de questions concernant le service des gardes nationales parisiennes et le maintien de l’ordre public. Nous ne reproduirons que ceux de ces billets qui présentent un intérêt général ou fournissent des renseignements utiles sur les institutions municipales et l’état de Paris, du 5 août 1789 au 11 août 1791.

BAILLY A LA FAYETTE (31 octobre 1789). La police à Paris.

Je suis instruit, monsieur le marquis, et je sais même pour l’avoir observé, que l’on rencontre peu de patrouilles dans la ville de Paris, la nuit comme le jour. Lorsque le guet à cheval était composé de moins de 300 cavaliers, on rencontrait fréquemment des brigades .qui faisaient la patrouille. Aujourd’hui, nous avons une troupe de’ 600 hommes à cheval je n’en rencontre pas une. On m’assure que ce service ne se fait pas. Il est cependant essentiel pour la sûreté publique, surtout dans les longues nuits où nous arrivons. Je vous prie, monsieur le marquis, d’y faire la plus sérieuse attention et de donner vos ordres pour que ce service se fasse exactement, et c’est comme maire de Paris que j’ai l’honneur d’écrire à monsieur le commandant général. Si le détail des patrouilles de l’infanterie dépendait des districts, je vous prie de me le mander, parce que j’écrirais aussitôt une lettre circulaire aux districts. Je vous demanderai tous vos soins pour cet objet important qui intéresse la sûreté publique dont nous sommes l’un et l’autre chargés, et je vous demande en grâce de m’instruire des dispositions que vous aurez faites à ce sujet.

RÉPONSE DE LA FAYETTE (31 octobre n89). J’ai déjà remarqué, monsieur, ainsi que vous et tout le public, qu’on ne rencontre pas assez de patrouilles, soit