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LE CLERGÉ ET LA MUKICtPALITË D’ERKEE. 183 à des arrêtés annulés par le Département en ordonnant l’arrestation des sieurs Deslandes et Pottier, et pour s’être transporte et avoir donné des ordres dans des communes étrangères, notamment à Larchamp et à Saint-Pierre-des-Landes, fait désarmer des officiers municipaux et avoir cherché à soulever des citoyens contre l’administration du district. Considérant, en outre, que des renseignements pris il semblait résulter que les sieurs Clément et Quantin avaient surpris des signatures apposées au bas du réquisitoire en vertu duquel Deslandes avait été incarcéré pour la deuxième fois, le Directoire du département chargeait le district d’Ernée de provoquer les déclarations des signataires, et enjoignait au procureur syndic de dresser à cet égard un procès-verbal qui serait transmis au procureur général syndic du département. Ce dernier magistrat était chargé, conformément à l’article 3 du titre 4 de la loi du 20 septembre 1791, de déférer le juge de paix Clément au tribunal criminel, pour être poursuivi « comme ayant concouru à l’arrestation illégale du citoyen Deslandes et ayant excité les citoyens à se soulever contre l’administration du District ». Enfin, par application-de la loi du 26 août 1790, le Directoire suspendait provisoirement de ses fonctions le maire Quantin, jusqu’à ce que les tribunaux eussent prononcé sur son sort, faisait défense aux gardes nationaux et aux citoyens d’Ernée de le reconnaître comme maire, et ordonnait son remplacement par le plus ancien officier municipal. L’huissier Desmoulins, qui avait fait une signification comme huissier sans avoir de certificat de civisme, était en outre dénoncé comme coupable du crime de faux au directeur du jury, et il était enjoint aux administrateurs