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LE CLERGÉ ET LA MUNICIPALITÉ D’ERNÉE. 177 D~~nhl :~n~ a, nl"~n :"{~ a : a..

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République/en présence de ces atrocités dignes de la Saint-Barthélémy et des beaux temps de l’Inquisition

? Les patriotes tombèrent-ils dans la rage antireligieuse 
? L’implacable fureur du clergé et de ses 

bandes eut-elle pour pendant l’athéisme le plus grossier

? Répondit-on aux assassins des curés constitutionnels 

par l’assassinat des curés réfractaires ? Cela put se faire à Paris, mais dans la Mayenne nullement. L’esprit religieux persiste chez les républicains, et ils invoquent contre « les brigands ’) l’aide du Dieu des armées et de la Vierge Marie leur religion paraît même plus orthodoxe et plus authentique que celle du pseudo-évêque d’Agra ou du curé Bernier. C’est ainsi qu’à la date du 19 mai 1793, à la veille de la campagne vigoureuse que les chefs vendéens Lescure, La Rochejaquelein, Stofflet, Cathelineau allaient diriger contre Saumur, on voit les officiers et sous-officiers de, la garde nationale de Montenay prendre la délibération suivante pour ordonner une procession solennelle à la chapelle de Charné, en vue d’obtenir du ciel le succès des armes républicaines, « la conversion des brigands et leur retour au giron de la mère patrie ».

Aujourd’hui 19 mai 1703, l’an II" de la République française, sont comparus à la maison commune les citoyens commandant, officiers et sous-officiers de la garde nationale de cette commune, lesquels ont représenté que la patrie pouvoit sans doute compter beaucoup sur l’énergie des républicains, ses vrais enfants, mais que tous les élans et les efforts du patriotisme seroient impuissants s’ils n’étoient secondés par la protection du Dieu des armées ; que, pour l’intéresser en faveur de la cause commune, ils croyoient ne pouvoir mieux réussir que par l’entremise de Marie’ ; qu’en conséquence, ils demandoient qu’on allât