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LE CLERGÉ ET LA MUNICIPALITÉ D’ERNÉE. 178 m, a" ..o : ,1.t.J : 1. ,1~

bourg de Bourgon ne s’en étoient absentés la nuit dernière que pour former l’attroupement qui a commis l’assassinat dont il est ci-dessus mention ou en faire partie, le citoyen Pottier demeure autorisé à arrêter tous les particuliers du bourg de Bourgon et à faire amener en la maison d’arrêt de cette ville d’eux d’entre eux que, d’après les renseignemens par lui pris, il jugera susceptibles qu’il demeure également autorisé à faire descendre les cloches de cette commune pour être conduites en cette dite ville, et de là envoyées à l’hôtel de la monnoie de Nantes, ainsi qu’à en faire désarmer tous les habitans indistinctement, des armes desquels il dressera un état qui en constatera le nombre et l’espèce 4° qu’ensuite, il se portera dans le~ communes du Bourgneuf, de Launay, Villiers, de SaintPierre-la-Cour et autres circonvoisines, s’il le juge convenable, pour y opérer le même désarmement et s’emparer de leurs cloches ; qu’au surplus, il prendra tous les moyens de précaution et de sûreté que les circonstances et sa sagesse lui dicteront ; S" que le district de Vitré sera invité .a envoyer dans les paroisses de la grande et petite chapelle d’Erbrée, de Saint-Mervé et de Bréard, les mêmes jour et heure que dessus, une force publique suffisante pour en désarmer les habitans et enlever leurs cloches et à nommer un commissaire civil à cet effet ; 6" que les différens détachemens se réuniront au besoin pour dissiper concurremment les attroupemens, s’il s’en formoit de considérables, et agir de concert ; 7° enfin, que, pour l’exécution de ce que dessus, copies de la présente seront envoyées aux districts d’Ernée et Vitré, et que le ministre de l’Intérieur sera informé du transport de la force publique et de ses motifs, et des mesures ci-dessus arrêtées. Le 17 janvier 1793, la Convention nationale avait condamné Louis XVI à la peine capitale, et, le 20, décide que le roi serait exécuté dans les vingtquatre heures. Le lendemain, Samson l’exécuteur avait montré aux Parisiens la tète sanglante du prisonnier du Temple, et cette terrible nouvelle avait porté au paroxysme la fureur du clergé breton et