Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/167

Cette page n’a pas encore été corrigée

160 HISTOIRE.

l’ -1 1 .1.x .7.. 1.7 :4.a rv,n,enn ·

considérable, au-devant de ladite maison d’arrêt ; qu’ils avoient sommé le concierge de leur en ouvrir les portes et que, sur le refus qu’il en avoit fait, ils étoient venus les enfoncer au moyen des instruments dont ils étoient nantis ; qu’ensuite, ils avoient expolié lesdites femmes Laigre et Grousset, sans qu’il fût possible de les en empêcher ; que ces bris de prison et exploitation étoient déjà faits lorsque le procureur syndic et le procureur de la commune, prévenus de l’attroupement, se disposoient à l’aller dissiper et à prévenir les violences qui en avoient été les suites ; que ledit Bouvier, ci-devant employé dans les gabelles, se tenoit depuis quelque temps dans un continuel état d’ivresse, malgré son extrême indigence qu’il s’étoit permis, en différentes circonstances/d’insulter et menacer d’honnêtes citôyens, même de casser les vitres de leurs maisons ; que, le mardi, un jour de marché, il s’étoit formé de nouveaux rassemblements sur la place ; que les particuliers qui les composoient s’étoient formellement opposés à la liberté de la vente et enlèvement des grains que ledit Bouvier, entre autres, entouré d’un grand nombre de femmes, s’étoit fait donner des grains par violence, au prix qu’il avoit voulu ; qu’il empêchoit les étrangers d’en acheter ; que les représentations du procureur de la commune n’avoient pu l’arrêter, qu’il s’étoit répandu en injures contre lui et avoit poussé plusieurs personnes sur lui enfin que, mardi dernier encore, quoique les troubles aient été moins violents, les murmures et les menaces avoient recommencé, et qu’un garçon meunier, qui étoit venu pour acheter des grains, avoit recu dans le tumulte un coup de bâton sur la tête, sans qu’il sache de qui. Le Département, considérant qu’il est urgent de remédier à de pareils désordres et de sévir contre leurs coupables auteurs que les entraves mises à la libre circulation des grains nuisent également à l’intérêt public et particulier que, la crainte qu’elles donnent éloignant ceux qui achètent, il en résulte que les marchés ne se trouvent pas approvisionnés que les grains augmentent au lieu de diminuer, en sorte que le malheureux en est la première victime. `

Le Directoire du département dénonce ait juge de paix