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LES DEUX COURONNES DE HENRI III. 9

7. ~1.. 1., IW ..tn nnniv~ nn pn1n"ne deur de France près de la Porte, arriva en Pologne, sur l’ordre de Catherine, qui avait cru que Montluc n’avait pas réussi à traverser l’Allemagne. L’évêque de Valence, craignant que cet auxiliaire inattendu ne vînt lui dérober la gloire du résultat qu’il travaillait, à obtenir, demanda au roi de donner à Noailles une autre destination. Mais l’ordre de retourner à Constantinople, où son frère poussait les Turcs à favoriser auprès de la noblesse polonaise les intérêts du duc d’Anjou, n’arriva à Noailles que beaucoup plus tard. En attendant, il resta en Pologne et prêta à Montluc un concours désintéressé. L’évêque de Valence avait, en outre, à sa disposition, sans parler de son fils Balagny et de son secrétaire Jean Choisnin, le doyen de Die, les sieurs Bazin et d’Elbenne, et un Polonais dont le nom était si difficile à prononcer qu’on l’appelait Dominé, pour plus de clarté. Le 10r mars, un mois avant la convocation générale des électeurs, Montluc vit arriver un nouvel agent qu’il avait, d’ailleurs, demandé lui-même. C’était le sieur de Lansac, de la maison du duc d’Anjou. Il avait reçu de la cour de’France la mission difficile « d’apporter un discours de tout ce qui estoit advenu à la SaintBarthélémy, et de faire entendre au Sénat et à toute la noblesse le contraire de ce qui avoit esté dit contre Sa Majesté et du dict seigneur duc d’Anjou a. Grâce à l’activité et au dévouement des collaborateurs de l’évêque, qui parcouraient dans tous les sens les provinces polonaises, visitant les palatins et les castellans, échauffant le zèle des amis de la France, déjouant les manœuvres de ses adversaires, distribuant des portraits et des mémoires en faveur du duc d’Anjou, le prétendant français était soutenu par une