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150 HISTOIRE.

-1--1 rln !h~.r, ,J" l’Y. --4-- ln n.,n.~ln glant du Champ de Mars entre la garde nationale de La Fayette et le peuple (17 juillet), la scission devint profonde entre les modérés, les constitutionnels et les Jacobins. Le départ de Monsieur avait activé l’émigration en la transformant en système. En dépit de l’acceptation par le Roi de la nouvelle Constitution (13 septembre), le remplacement de la Constituante par la Législative, où siégeaient des députés plus jeunes et plus ardents, marquait le déclin du parti constitutionnel, qu’affaiblit encore la démission de La Fayette et de Bailly ; la nation se classait, avec une netteté de plus en plus saisissante, en deux camps, séparés par l’abîme des haines. Tandis que les nobles couraient à Coblentz, où trônait Monsieur, les prêtres soufflaient avec une rage croissante le feu de la guerre civile. Dans l’Ouest, on rouvrait à coups de hache les églises fermées par la Révolution ; déjà plusieurs villes étaient assiégées par les rebelles, comme le prouve l’adresse du Directoire de Mayenne-et-Loire, lue à l’Assemblée législative le G novembre 1791, et des prêtres conduisaient au pillage de longues processions armées. Les pièces que nous analysons ajoutent certains faits intéressants à ceux qu’a déjà recueillis l’histoire. Elles prouvent notamment que, dans plusieurs localités de la Mayenne, les municipalités étaient complices des violences de l’ancien clergé et de son refus de se soumettre à la loi. C’est ainsi que, dans la commune de la Pellerine, les officiers municipaux refusèrent d’installer le nouveau curé, et même d’ouvrir les lettres du District. Il fallut déléguer deux officiers municipaux d’Ernée, et envoyer de la garde nationale pour protéger le prêtre assermenté et l’installer dans son église mise à sac. Tel