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ont été les tHO~t/fs. Le Directoire du département est dénoncé à la Législative par la Commune (28 mars), et Barnave, découragé, gagne sa province. Potion, lui, ne voit rien et continue ses parades. Il baptise les enfants avec l’abbé Fauchet ! Louis XVI traverse comme un somnambule ces temps tragiques, et, après la démission de Dumouriez, reste seul en face du peuple et de la Commune. Le 20 juin prouvé que la monarchie est perdue, quetpetion n’est rien et que Danton est le maître. Santerre, Panis, Sergent exécutent ses ordres, et tout ce que peuvent les Aclocque et les Mandat, avec quelques bourgeois de la garde nationale, c’est d’éviter au souverain les suprêmes violences. Un timide essai de réaction, l’intervention avortée de La Fayette, la suspension de Potion et de Manuel ne font qu’exalter la Révolution. Un instant, la Législative hésite et prête contre la République le serment de ZatnoMt’e~f (7 juillet). Mais, dans la séance du 13, elle courbe la tête devant Paris et lui rend son maire. A la Fédération du 14 juillet, la grande ville crie tout entière vive Pelion ! tandis que le triste Louis XVI se traîne au Champ de Mars par les rues détournées.
Il restait à donner le coup de grâce à la Royauté. Le Conseil général de la Commune se déclare en permanence et organise la correspondance des sections. Les fédérés, accourus de la province, ont aussi leur CoMMM central (14 juillet). Le 28, sur quarante-huit sections, quarante-sept avaient déjà voté la déchéance du roi ; le 31, la section Mauconseil « déclare qu’elle ne reconnaît plus Louis pour roi des Français », et convoque, de sa propre autorité, les autres sections pour demander, par voie d’adresse, au Corps légis-