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LES DEUX COUttONKES DE HEXRI III. 7

es provinces polonaises, Montluc fit immédiaalors les provinces polonaises, Montluc fit immédiatement des ouvertures aux gentilshommes qui lui avaient été désignés par les premiers agents comme sympathiques à la France. Il avait affaire à forte partie, car le trône des Jagellons excitait la convoitise non seulement de l’empereur, mais du tsar, du roi de Suède, du duc de Prusse, du voïvode de Transylvanie. Tous ces princes avaient député des ambassadeurs à la diète polonaise, qui s’était réunie vers la fin de l’année 1572, et faisaient valoir avec zèle les titres de leurs candidats respectifs. Nous ne parlons que pour mémoire du parti national, qui voulait donner la couronne à un roi polonais ; ce parti n’avait aucune chance de réunir une majorité, car les nobles polonais se croyaient tous également dignes du rang suprême. Montluc, démasquant ses batteries avec hardiesse, entreprit de persuader à la diète que « de la personne du duc d’Anjou l’on pouvait espérer beaucoup de tien, et rien craindre de mal o.

Ses efforts ne restèrent pas infructueux, quoique les évangéliques lui fissent une opposition acharnée en exagérant l’horreur de la Saint-Barthélémy et la part qui revenait au duc d’Anjou dans la préparation comme dans l’exécution de cet acte monstrueux. « Toutes les sepmaines, écrit Choisnin dans ses Mémoires, l’on apportoit des peintures où l’on voyait toute manière de mort cruelle dépeinte l’on y voyait fendre des femmes pour en arracher les enfants qu’elles portoient. Le roy et le duc d’Anjou y estoient dépeints spectateurs de ceste tragédie, et, avec leurs gestes et des paroles escrittes, ils monstroient qu’ils estoient marrys de ce que les exécuteurs n’estoient assez cruelz. Telz escritz et telles peintures irritèrent