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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 12T qui s’était élevée à côté d’elle, contre le vœu des qui s’était élevée à côte d’elle, contre le vœu des décrets de l’Assemblée nationale, et c<e)~a ?~p !’eM~ee parle chef légal de la municipalité ». Persistant dans son attitude énergique et indignée, la Commune provisoire décida, le lendemain, <tqu’à compter de ce jour le nom de M. le maire ne serait plus apposé, à titre d’honneur, au bas des procès-verbaux et arrêtés de l’Assemblée a. Les districts, surpris de cette brusque résolution, reculèrent et prièrent la Commune de ne pas’quitter son poste. Mais elle persista dans le désir « d’abdiquer ses fonctions a et envoya une adresse vigoureuse en ce sens à l’Assemblée nationale (10 avril). Le conflit avec Bailly prit immédiatement un caractère aigu, à l’occasion du scandale dénoncé par M. de Menou (13 mai), qui avait accusé de corruption « M. le maire et le Bureau de la Ville à propos de l’achat des biens ecclésiastiques par la municipalité ». Mandé à l’Assemblée générale, Bailly prit la plus hautaine attitude et quitta brusquement la salle, laissant M. de Joly échanger avec l’abbé Fauchet les explications les plus vives. Le président de l’Assemblée traita ouvertement Bailly de despote MStn’pe~cM)’, parce qu’il refusait d’obéir aux convocations que le Conseil général lui avait adressées. Ainsi, la discussion ne portait plus sur l’honneur du maire et du Bureau de la Ville qui « ne pouvait être l’objet d’un soupçon offensant », mais sur les droits de l’assemblée municipale et sur la prééminence du corps représentatif et délibérant à l’endroit de l’exécutif. Il est curieux de remarquer que les Cordeliers et leur chef Danton s’associèrent au blâme innigé à Bailly et félicitèrent l’Assemblée générale d’avoir avisé les sections des faits dénoncés par M. de Menou et « invité M. le maire à se