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126 HISTOIRE.

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M vint déclarer à la Commune que « la volonté de la pluralité des districts était pour lui une loi ». Il le prouva en présentant le 23, une députation « de la majorité des sections à l’Assemblée nationale », et, dans son discours, la qualifia de « Commune formée par la majorité des sections )). Que venaient demander ces délégués ? Ceci la permanence des districts. Cette attitude révolutionnaire de la part du maire de Paris est faite pour étonner et n’a pas été mise en relief par les historiens. On se représente généralement Bailly comme un modéré solennel, comme l’homme de la légalité et le type du bon bourgeois libéral l’histoire de la Commune provisoire démontre, au contraire, qu’il fut le partisan très déterminé de la permanence des c~nc~, c’est-à-dire l’ennemi du régime représentatif, dans l’ordre municipal. Il a été victime de sa propre théorie, et, pour n’avoir pas su agir en plein accord avec l’assemblée régulière de la Commune, pour avoir frayé la voie à l’assemblée illégale de l’archevêché, il perdait tout droit de protester plus tard contre le mouvement révolutionnaire d’où sortit la Commune du 10 août. Sa conduite, quoi qu’on en dise, fut même plus incorrecte que celle de Petion, et il ne fit pas moins de sacrifices que lui au désir de conserver sa popularité à tout prix. Son hostilité avouée contre la Commune provisoire décida le 9 avril 1790, les deux cent quarante représentants de Paris à donner leur démission motivée, en expliquant, par l’organe de Godard « que l’assemblée était dépouillée de l’autorité qui lui avait été confiée ; qu’elle était placée entre la défiance, le soupçon et l’envie ; calomniée dans les papiers publics, outragée par les députations, méconnue par une assemblée