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« Les rênes de l’administration, comme dit Godard, se trouvèrent sans partage entre les mains de nouveaux élus. »

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La Commune provisoire s’installait à l’Hôtel dp Ville dans des circonstances plus que difficiles. La misère du peuple et l’insuffisance des approvisionnements occasionnaient les désordres les plus graves. A SaintDenis, le maire, Châtel, venait d’être assassiné, et les officiers municipaux étaient forcés de vendre le pain à deux sols. Tous les convois étaient interceptés ; il fallut quatre cents hommes et deux pièces de canon pour délivrer, à Vernon, deux électeurs qu’on avait envoyés dans cette ville pour réunir des grains destinés à la capitale.

La Commune provisoire ne se découragea pas. Elle réorganisa tous les comités administratifs comité des passeports, comité d’administration, comité des travaux publics, comité de police ; et, comme ces comités éloignaient de l’Assemblée de la commune une grande partie de ses membres, on se décida, dès le i" août, à faire nommer par chaque district un troisième député, et à en désigner d’avance un quatrième qui serait convoqué, le cas échéant. Les soixante membres nouveaux se rendirent le 3 août à l’Hôtel de Ville.

La Commune provisoire a siégé du 28 juillet 1789 au 8 octobre 1790’. Les documents qui permettent de 1. Le P ;’oce ;Mr !)[t< des séances de ~Issem~ee des représentants de la Commune de Paris forme un recueil en neuf volumes. On n’en