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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 117 7 T7t.n~ot Qu’ont )~a nInR nrftf’nts à réclamer, le Fauchet .furent les plus ardents à réclamer, le 4 juillet, la grâce des gardes-françaises enfermés à l’Abbaye pour avoir fraternisé avec le peuple. Cela ne les empêchait pas d’appeler Louis XVI « le meilleur et le plus chéri des Rois 1 »

Nous n’insisterons pas sur le rôle des électeurs, suffisamment indiqué par les histoires générales qui ont longuement raconté la journée du 14 juillet’. Ce sont eux qui, par arrêté du 13, avaient créé une milice parisienne de 48 000 hommes, divisée en seize légions qui correspondaient aux seize quartiers. ’Ce sont eux qui, le même jour, avaient nommé un Cornue p6 ?’maHeH< où figurait tout l’ancien bureau de Ville, et dont la présidence fut confiée à Flesselles, le prévôt des marchands. Mais la trahison prouvée de Flesselles et le premier coup de canon tiré par la Bastille tuèrent la popularité des électeurs. Malgré l’héroïsme de Thuriot de la Rosière, de l’abbé Fauchet, d’Ethis de Corny, le procureur du Roi et de la Ville, du marquis de la Salle, commandant général de la milice, rien ne put empêcher le massacre de M. de Launey et du malheureux Flesselles. Si les représailles populaires ne furent pas plus sanglantes, c’est que Moreau de Saint-Méry, président des électeurs, et quelques-uns de ses collègues, restèrent en permanence pendant la nuit du 14 au 15, et donnèrent jusqu’à 3000 ordres ! Le lendemain, une administra1. Le proc.es-verhal des séances de l’Assemblée des c~’ctcu~ réunis à Paris le H juillet 1789 a été rédige, depuis le 2G avril jusqu’au 21 mai 1789, par Bailly, et, depuis le 22 mai jusqu’au 30 juillet 1789, par Duveyrier, avocat, secrétaire de l’Assemblée des électeurs et député suppléant. Ce recueil comprend trois vol. in-12. Paris, Baudoin, 1790. Une deuxième édition, abrégée, en a été donnée par Duveyrier uts en 1828. Paris, Aimé André, 1 vol. in-8.