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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 113 lé,, ~1 1 -11 1

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Etats généraux, et, d’ailleurs, le gouvernement et le Bureau de Ville avaient-ils protesté contre la destitution des présidents officiels ? En résumé, les électeurs nommés par les districts dans des proportions fort inégales, au point de vue du nombre des votants et du nombre des élus, s’élevaient au chiffre de quatre cent sept, y compris les deux électeurs choisis par l’Université. Si l’on voulait en faire le classement au point de vue des professions, on y relèverait cent soixante-dix hommes de loi, dont quatrevingt-quinze avocats et quarante-deux notaires, cent trente-sept négociants, marchands et artisans, trente-deux fonctionnaires, dont onze municipaux, vingt-trois médecins, chirurgiens et pharmaciens, quinze hommes de lettres et professeurs, treize artistes, douze académiciens et cinq inilitaires. Cette prépondérance des hommes de loi ne manqua pas de soulever de vives protestations, et, comme les avocats se révoltèrent contre ces récriminations, il y eut échange de brochures plus que vives entre les défenseurs de la Basoche et ceux du Commerce. Quoi qu’il en soit, les électeurs nommés par le Tiers état étaient presque tous des hommes distingués par leurs lumières ou leur rang dans la société. Les Académies se trouvaient représentées par Bailly, Marmontel, Gaillard, Suard, Camus, de la Lande, Darcet, Périer l’aîné, Thouin, Dusaulx, Robin, de la Reynie ; l’art, par Bélanger, Jallier de Saval, Hermant, Bridel, Tonnelier, Gaucher ; la médecine, par Baigniëres, Guillotin, Beauvais de Préau, Pinel, Philip ; l’Université, par Lefèvre de Gineau, Vauvilliers, Berthelot, Guéroult ; les fonctionnaires, par Moreau de Saint-Méry Thouvenel, le Hoc, Vigée, Anson ; les procureurs, par T 0