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LA. MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 109 de convocation adressées par le roi aux baillis et sénéchaux, de 1360 à 16H, prescrivaient d’assembler tous ceux qui composaient les trois ordres de l’État. Dès lors, les habitants de Paris étaient bien fondés à dire « qu’ils n’avaient aucun parti à prendre sur le différend des officiers du Châtelet et des officiers.de l’Hôtel de Ville ». La polémique entre le prévôt des marchands et le prévôt de Paris, qui se prolongea depuis le mois de décembre 1788 jusqu’au 28 mars 1789, et sur laquelle M. Chassin a publié, dans son remier volume, de très nombreuses pièces, ne nous paraît plus présenter qu’un médiocre intérêt, d’autant que cette polémique n’était pas nouvelle et s’était produite à chaque tenue d’États généraux. Peu importe qui devait être chargé de convoquer les électeurs ce qui importait, c’était le nombre et le mode de nomination de ces électeurs parisiens. Louis XVI, par son règlement du 28 mars 1789, condamna les prétentions du Corps de Ville et l’assimila, en ce qui touchait la convocation des habitants, la rédaction des cahiers et la nomination des députés, à tous les bailliages secondaires. En conséquence, les trois cents électeurs attribués au Tiers état de la ville et faubourgs, et au choix desquels le prévôt des marchands et les échevins devaient continuer de présider, eurent à se rendre ensuite à l’Assemblée générale de la prévôté « pour concourir à la rédaction du cahier et à l’élection des députés chargés de représenter aux États généraux le Tiers état de la ville et faubourgs ». Le Corps de Ville s’inclina, par délibération du 1’ avril 1789, mais le prévôt des marchands, Le Peletier de Morfontaine, donna sa démission et fut remplacé, le 21 avril, par M. de Flesselles, conseiller d’État, en vertu d’un acte