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LA. MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA. RÉVOLUTION. 107 considérables, n’eurent aucun représentant ; que les habitants des campagnes, excepté dans un petit nombre de districts, ne paraissent pas avoir été appelés à concourir par les suffrages à l’élection des députés aux États généraux ; que les M :MH !C !’pa~M des villes furent principalement eAa~ee~ d’élections du ?’ :e)’s état ; mais, dans la plus grande partie du royaume, les membres de ces municipalités, choisis autrefois par la commune, doivent aujourd’hui l’exercice de leurs fonctions à la propriété d’un office acquis à prix d’argent ; que l’ordre du Tiers état fut presque entièrement composé de personnes qualifiées nobles dans les procès-verbaux de la dernière tenue en 1614. H. Il est impossible de reconnaître plus naïvement qu’aux derniers États, le privilège et l’arbitraire avaient seuls présidé à la désignation des députés, et que la représentation du Tiers était purement fictive ou plutôt nulle. L’Édit explique ensuite que la proportionnalité n’existait pas davantage dans le mode d’élection des députés du clergé et de la noblesse. Mais il faudrait entrer sur ce point dans des développements infinis qui excéderaient le cadre de cette étude. Nous croyons devoir nous borner à ce qui concerne Paris. Il résulte d’une consultation signée en décembre 1788 par un certain nombre d’avocats au Parlement, notamment par Target, Canuel, Blonde, Lacretelle et Godard, que, depuis 1576, époque à laquelle les of6-’ ciers municipaux avaient été autorisés à convoquer tous les habitants des faubourgs et de la ville, Paris n’avait eu aux États généraux qu’une représentation dérisoire, à savoir en 1586, six députés ecclésiastiques, un gentilhomme, le prévôt des marchands et un échevin ; en 1588, trois ecclésiastiques, un gentil-