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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 108 parlementaires, exilés à Troyes, continuèrent, après leur rappel, à redire le mot de l’abbé Sabathier « Ce ne sont pas des états de finances qu’il nous faut, ce sont des jF~a~ généraux ». L’Édit du roi, donné en novembre 1787 et portant création d’emprunts graduels et successifs pendant cinq ans, contenait dans son préambule l’engagement formel de réunir les États avant l’expiration de cinq années. Mais la fermentation du royaume abrégea le délai. Malgré l’exil du duc d’Orléans, malgré l’enlèvement de Fréteau, de Sabathier, malgré l’arrestation et l’emprisonnement de Goislard de Montsabert et de d’Ëprémesnil (5 mai 1788), suivis du lit de justice du 8, qui rétablissait la CoM~’ plénière pour l’enregistrement des impôts et des lois, il fallut céder devant l’immense agitation qui s’étendit des Parlements au peuple et trouva sa formule dans les assemblées de Grenoble, de Vizille et de Romans (juin-septembre) 1. Un arrêt du Conseil d’État, en date du 8 août n88, sans déterminer encore le lieu où les États généraux seraient tenus, annonça « que leur assemblée était fixée au 1"’ mai prochain ». Quelques jours après, Loménie de Brienne tombait brusquement, malgré les pleurs de la reine, et les sceaux passaient de Lamoignon à Barentin. Le peuple brûla en effigie, sur le PontNeuf, les deux disgraciés, ainsi que M. Dubois, commandant de la garde de Paris, que M. Taine qualifie de lieutenant de police. Parmi les manifestants, le t. Le comité du Centenaire de la ville de Romans a publié, en 1888, une magnifique édition des Prat-<s-t ;t’r !Mtt.r des assemblées générales et des États prot’fnci’aH.r d’t Dauphiné (mus à Romans en 1788, avec une introduction de M. André Lebun. . La ~ct’oMon., t. p. 34.