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98 HISTOIRE.

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celui qui nommait autrefois le Prévôt. des marchands et les Échevins ; mais il n’y aurait aucune impossibilité à rétablir les assemblées générales de la Ville, en y mandant les représentants du commerce et ceux des grands corps de l’État. Paris n’est-il pas le siège du Gouvernement, et non seulement la capitale de la France, mais la capitale de la civilisation, comme disait Voltaire ? De plus, nul ne songerait à protester contre un remaniement de la loi de pluviôse an VIII, qui, dans le département de la Seine, divise les fonctions préfectorales entre deux fonctionnaires, le Préfet de la Seine et le Préfet de police, lesquels ont pu être parfois, comme le disait spirituellement le dernier préfet de la Seine au lord-maire de Londres, deux têtes sous le më)He &oMMe<, mais dont les attributions ne se trouvent pas si bien réglées qu’il ne se produise à chaque instant des conflits regrettables. Dans cette transformation de l’administrati.on municipale, il y aurait à examiner s’il est possible de rétablir la Mairie centrale, en lui conférant des attributions analogues à celles del’ancienne Prévôté. Un maire et quatre adjoints rappelleraient de très près le Prévôt des marchands et les quatre Échevins. Au-dessous ou à côté d’eux, se placeraient naturellement les conseillers municipaux qui seraient élus par les citoyens des différents quartiers, mais en exigeant des électeurs et des élus des conditions de domicile et d’origine beaucoup plus sérieuses. Enfin, l’organisation municipale pourrait aisément se compléter par la création de magistrats choisis parle Corps de Ville parmi les citoyens éminents de chaque arrondissement. La réunion de ces magistrats (un par quartier suffirait) formerait la municipalité d’arrondissement, à laquelle on pourrait donner des attri-