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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 97 ,7. :t.. .v,i~r~ b.1 ~1. ~l~c

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les plus imposés, en nombre égal à celui des conseillers municipaux en exercice. Tel est le seul vestige qui subsiste des assemblées ~e~’n/M d’autrefois, où les bourgeois notables venaient discuter avec leurs représentants réguliers et permanents les questions financières ou administratives qui intéressaient la généralité des habitants.

Il ne s’agit pas ici, cela va sans dire, de récriminer contre le suffrage universel, appliqué aux élections municipales. Nous ne sommes pas de ceux qui rêvent de ne tenir aucun compte de la volonté des électeurs. D’autre part, nous ne pouvons oublier que la commission municipale, chargée, sous l’Empire, de contrôler la gestion des deniers dela Ville, n’a absolument rien contrôle et n’a pas empêché un préfet célèbre de jeter deux milliards dans le gouffre des travaux de Paris. Mais, entre le mode de composition actuel du Conseil municipal et le régime des commissions nommées par l’administration elle-même, n’y a-t-il pas un moyen terme ? Faut-il renoncer à l’espoir de trouver une combinaison qui ait quelque analogie avec l’ancien Échevinage, et qui rattache la municipalité à la masse des habitants par une série d’intermédiaires, tels que les quarteniers et leurs auxiliaires ? Puisque l’organisation de la municipalité parisienne est placée en dehors du droit commun, il est permis de modifier ce régime exceptionnel sans troubler l’économie administrative des autres communes, et en profitant des résultats de l’expérience, ainsi que des enseignements du passé. Certes, il serait chimérique de rêver le retour à un corps électoral aussi étroit que 1. Il ne subsiste plus depuis la loi du H~vril 1882.