L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 95 S vie, parce que c’était à ses yeux la manifestation la plus éclatante de l’estime de ses concitoyens. A partir de Henri IV, il y eut encore à l’Hôtel de Ville d’éminents administrateurs, comme François Miron, Claude Le Peltier, Henri de Fourcy, Turgot, le père du ministre, Armand BIgnon, Caumartin et tant d’autres ; mais c’étaient des officiers du roi, et non plus des élus du peuple. Pour étudier les institutions municipales de Paris, avec leurs éléments originaux, il faut s’arrêter au seuil du xvn° siècle. Toutefois, les attributions administratives de la Prévôté et de l’Échevinage ont toujours été très précises et très importantes jusqu’à la Révolution, bien que le lieutenant-général de police, en vertu notamment des ordonnances de Louis XIV, leur ait enlevé, par exemple, la garde et la propriété des remparts, des fontaines et des canaux, et soit venu partager avec eux la surveillance des ponts, des quais et du commerce fluvial. Les cadres de la Municipalité restèrent les mêmes jusqu’au bout, en dépit de la décadence du principe électif ; et il ne fallut, pas moins que l’effondrement de l’ancien régime pour les faire disparaître avec la Monarchie. VII
C’est peut-être unequestion oiseuse, et, en tout cas, fort délicate, que celle de savoir si les institutions municipalesdont Paris estactuellementdoté n’auraient rien à emprunter à celles du passé. Toutefois, il ne faudrait pas trop se hâter, ce semble, d’écarter avec dédain une organisation municipale qui, plus heureuse que l’organisation politique, avait duré plusieurs