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94 HISTOIRE.

ture. la haut.e finanff ft la han)~ hf~r.n-n~ ; ture, la haute finance et la haute bourgeoisie. On n’a pas assez insisté sur ce droit de remontrances du Corps de Ville, droit que les Prévôts des marchands ont exercé avec tant de dignité et tant de courage. Il a pourtant influé gravement, à certaines époques, sur la marche de la politique intérieure ; et, si l’on considère l’indépendance et la sagesse des magistrats municipaux, l’Hôtel de Ville n’eut rien à envier au Parlement de Paris.

Que dire du désintéressement et de l’intégrité de nos anciens édiles ? Jamais un scandale financier, un acte de concussion n’a été relevé contre eux. Rien de surprenant à cela car la Prévôté et l’Échevinage n’étaient déférés qu’à des hommes irréprochables le moindre retard de paiement/ou des lettres de sur séance rendaient indigne des fonctions municipales. Ils recueillaient de leurs devanciers et transmettaient à leurs successeurs d’admirables traditions d’honneur et de probité. Il y eut des familles comme celles des Hesselin, des de Vigny qui manièrent les deniers de la Ville pendant tout un siècle, avec une intelligence et une délicatesse qui ne se démentirent pas un moment. Toujours en vue, toujours agissant en pleine lumière et sous les yeux de leurs concitoyens, le Prévôt des marchands et ses collègues se faisaient de toutes les vertus civiques une nécessité et une habitude. Malgré la présence, au Conseil de Ville et dans les cadres des officiers municipaux, d’un certain nombre de membres des compagnies souveraines, on peut dire que l’esprit de la municipalité, tant qu’elle fut libre, resta passionnément plébéien. Pour un bourgeois de Paris, son élévation aux fonctions de Prévôt ou d’Ëchevin était le plus grand honneur de sa