doit s’accentuer dans les gros temps… À part cela, elle me paraît être d’un séjour assez agréable… Un bon climat, un peu chaud, mais rafraîchi par l’air salubre de la mer, un jardin et une maison, c’est charmant !
— Tiens, un lézard ! s’écria Hélène.
— Un crabe ! s’écria Barbe, un rat ! une tortue !
— Et des oiseaux ! acheva Philippe, vous voyez que c’est un petit continent en miniature ! »
Une volée d’oiseaux venait de s’échapper des buissons sous les pas des voyageurs ; rouges, verts, jaunes ou bleus, superbes et fins, ils tourbillonnaient autour des naufragés sans marquer aucune crainte.
La nature avait pris possession de l’œuvre des hommes, l’île factice était conquise ; végétaux, animaux, oiseaux, insectes, reptiles s’y étaient installés ; l’île vivait, de cette vie intense des terres tropicales.
« C’est charmant ! s’écria Hélène, on pourrait s’y fixer et y passer