— C’est fâcheux ! si le barreau vous déplaît, vous pouvez devenir notaresse… non ? Que pensez-vous de la médecine ? Je me chargerais de pourvoir à tout pendant le cours de vos études ; en travaillant sérieusement, vous pouvez arriver au doctorat en cinq ou six ans ! Belle carrière encore pour une femme : avec nos relations, je me charge de vous donner bien vite une des plus belles clientèles de Paris…
Nouvelles carrières féminines.
Le notariat.
— Je ne me sens aucune vocation, répondit Hélène ; dans l’intérêt même des malades, j’aimerais mieux autre chose…
— Diable ! Et le commerce ?
— Le goût du commerce me manque absolument.
— L’administration, alors ? Vous n’avez pas d’ambition, vous venez de me dire que vous aviez des goûts tranquilles, ce serait votre affaire ; une place dans un ministère vous irait ; là, pas de responsabilité, pas de tracas, un avancement lent, mais sûr…
Hélène ne répondit pas.
— Cela ne vous va pas non plus ? Mais alors vous n’avez de goût pour rien ? Voyons, cherchez, réfléchissez… Comme tuteur, mon devoir m’oblige à la sévérité. Dans votre propre intérêt, il me faut secouer votre inertie… Je vous donne huit jours pour réfléchir et pour fixer définitivement votre choix sur une carrière quelconque !