« Pour les esprits nets et précis, — et ils sont nombreux en ce siècle de netteté et de précision, — l’histoire, comme on l’entendait jadis, n’est que du roman, du roman souvent agréable, je le reconnais, souvent pittoresque, dramatique, héroïque, mais d’autant plus dangereux quand ses fictions mensongères, prenant des allures d’épopée, entraînent les jeunes imaginations dans d’étincelantes chevauchées à la hussarde, à travers les rouges batailles, les chocs de peuples et les écroulements d’empires.
« L’histoire nouvelle, abandonnant les procédés faciles de l’ancienne école, doit être entièrement documentaire et critique. Pour les événements du passé, elle doit démêler à travers des entassements d’erreurs, des amoncellements d’inventions fabuleuses, ce qui est la vérité vraie, la vérité pure et simple, dégagée des racontars confus des contemporains et surtout des