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Le Vingtième Siècle


Martyr de la science !

« Mais, de même que, lors de l’invention de la poudre, le moine Schwartz, inaugurant l’ère des explosifs, fut la première victime de sa grande découverte, de même Philox Lorris, inaugurant l’ère de la guerre médicale, inventeur de procédés et d’engins merveilleux, faillit périr dans son laboratoire sur le théâtre de sa victoire, terrassé, avec son collaborateur Sulfatin, par une fuite des miasmes concentrés réunis pour ses études !

« Il a failli périr, mais il vit pour assurer le triomphe de la science, pour faire franchir une étape nouvelle à l’humanité, pour faire faire un pas décisif à la cause sacrée du progrès et de la civilisation !…


Martyr de la science, l’illustre savant entre en convalescence.

« Il a failli périr, mais il vit… Couché sur un lit de douleur, il paye par de cruelles souffrances noblement supportées la rançon du génie… »

Et dans le grand téléphonoscope de l’Époque, celui qui montrait chaque jour aux Parisiens, devant l’hôtel du journal, l’événement à sensation, apparut, matin et soir, la chambre du malade, avec l’illustre savant dans son lit, en proie à la fameuse fièvre inédite.

On voyait, avec le bulletin rédigé chaque matin et chaque soir par les illustrations médicales :