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Le Vingtième Siècle

— Je ne sais pas, balbutia Sulfatin, en passant la main sur son front, je ne l’ai pas vu.

— Mais sa présence est nécessaire, s’écria Philos Lorris, il nous le faut pour la démonstration de l’infaillibilité de notre produit… Est-ce désolant d’être aussi mal secondé que je le suis ! Mon fils est un niais sentimental, il n’aura jamais l’étoffe d’un savant passable… je renonce à l’espoir de voir jaillir en lui l’étincelle… Et voilà que vous, Sulfatin, vous que je croyais un second moi-même, vous vous occupez aussi de niaiseries ! Voyons, qu’avez-vous fait de La Héronnière ? Qu’avez-vous fait de votre ex-malade ?

— Je vais voir, je vais m’informer…

— Dépêchez-vous et revenez bien vite avec lui dans mon cabinet… M. Arsène des Marettes nous attend… Vite, voici la partie musicale qui tire à sa fin, je vais dire à Georges d’ajouter quelques morceaux. »


m. arsène des marettes.

Pendant ce temps, pendant que Philox Lorris courait à la poursuite de Sulfatin, pendant la scène du Télé, M. Arsène des Marettes, resté seul, s’était légèrement assoupi dans son fauteuil. L’illustre homme d’État était fatigué, il venait de travailler fortement, pendant les vacances de la Chambre, d’abord à une édition phonographiée de ses discours, pour