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Le Vingtième Siècle

fectionnés, portant la destruction à des distances de plus en plus longues ; ce temps-là touche à sa fin, la guerre chimique est usée à son tour !


une goutte d’eau vue au microscope : 590,000 microbes et bacilles !

Faut-il vous révéler le sujet de mes recherches actuelles, l’affaire à laquelle je vais exclusivement me consacrer dès que nous aurons réglé celle qui fait l’objet de notre réunion ? Le temps me semble venu de faire la guerre médicale ! Plus d’explosifs, des miasmes ! Nous avons déjà commencé, vous le savez, puisque nous comptons dans nos armées un corps médical offensif, pourvu d’une petite artillerie à miasmes délétères ; mais ce n’est qu’un essai, un timide essai !… Notre corps médical offensif n’a encore servi à rien de bien sérieux… Et pourtant, l’avenir est là, messieurs ! De tous côtés, les savants cherchent ; l’affaire de la migranite, cette indisposition à laquelle personne n’a pu échapper, en est une preuve : la migranite nous a été envoyée par une nation étrangère… Avant peu, on ne se battra pas autrement qu’à coups de miasmes ! Je vais poursuivre mes recherches dans le plus grand secret, et, avant deux ans, je transforme définitivement l’art de la guerre ! Plus d’armées, ou du moins n’en aura-t-on que juste ce qu’il faut pour recueillir les fruits de l’action du corps médical offensif ! Supposons-nous en état de guerre avec une nation quelconque : je couvre cette nation de miasmes choisis, je répands telle ou telle