Page:Robida - Le Vingtième siècle - la vie électrique, 1893.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
Le Vingtième Siècle

Ce fut un véritable défilé pendant quelques jours. L’appareil enregistrait les déclarations, photographiait les candidats. M. Philox Lorris, de cette façon, put fixer ses choix sans bavardages oiseux et sans perte de temps. Il eut à écarter de nombreux candidats ne pouvant justifier d’études complètes et bons à servir seulement dans la petite bourgeoisie, moins exigeante sur les titres ; il lui fallut même repousser aussi des polytechniciens dont certaines circonstances avaient entravé la carrière :

« Quels sont vos titres ? demandait le phonographe aux candidats ; parlez et veuillez remettre vos brevets. »

Le concierge engagé avait, ainsi que sa femme, outre les meilleures références, les brevets des baccalauréats ès sciences ; quant aux mécaniciens, ils sortaient dans les bons numéros de l’École centrale. On pouvait leur remettre en toute confiance la direction des forces électriques de la maison.

C’est ainsi que fut organisée la maison destinée aux deux jeunes gens. Malgré les hauts cris de Mme Lacombe, Philox Lorris tint bon et fit accepter son programme sans y apporter aucune modification. Il sut fournir la maison de tous les perfectionnements que la mécanique a de nos jours apportés dans la vie habituelle, perfectionnements qui permettent de se passer des bonnes, des domestiques et du nombreux personnel que nos aïeux devaient entretenir autour d’eux.


réception des solliciteurs.