ORDRE D’APPEL
Le capitaine Georges Lorris, de la 17e batterie du 8e régiment d’artillerie chimique, se rendra le 12 août, à cinq heures du matin, à Châteaulin, au Dépôt chimique militaire, pour prendre le commandement de sa batterie.
« Allons, bon ! fit Georges contrarié, un appel !… Qu’est-ce que cela veut dire ? Cet appel n’était que pour l’année prochaine !… Mais je me doute, c’est l’ingénieur général d’artillerie chimique Philox Lorris qui l’a fait avancer pour gêner un peu le pauvre capitaine Georges Lorris dans son Voyage de fiançailles… Allons, je parie maintenant que ce colis renferme mon uniforme… Juste !
un exprès venu de kerloch.
— Quel malheur ! dit Estelle, voilà notre pauvre voyage fini…
— Bah ! fit Sulfatin, c’est à Châteaulin qu’ont lieu les manœuvres ? Eh bien ! mais Châteaulin est près d’ici, à deux pas du Parc national : nous assisterons aux manœuvres… Nous cherchions des distractions, en voici, et nous aurons le plaisir de contempler le brillant capitaine Lorris en uniforme, à la tête de sa batterie…
— Mais nos opérations, à nous autres de l’artillerie chimique, n’ont rien de pittoresque.