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Le Vingtième Siècle

à pignons ardoisés, dont toutes les poutres sont soutenues par de bonnes figures de saints barbus, par des animaux bizarres, ou se terminent par de grosses têtes qui font au passant les plus comiques grimaces.


il y a même des réverbères.

Ô étonnement ! il y a même des réverbères suspendus au-dessus des carrefours ! Des réverbères qu’un bonhomme descend en tirant sur la corde, et qu’il allume gravement avec un bout de chandelle qu’il porte dans une petite lanterne. C’est véritablement inimaginable ! Toute la population est en l’air sur le passage de la diligence, les boutiquiers sont bien vite sur les portes, les bonnes femmes se mettent aux fenêtres. Nos voyageurs admirent les costumes de ces bonnes gens. Foin des modes modernes, les naturels de ce pays s’en moquent autant que des idées nouvelles. Ils sont restés fidèles aux vieux costumes de leurs ancêtres. Les hommes ont les bragou-brass et les guêtres, la veste brodée et le grand chapeau. Les