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Le Vingtième Siècle

suffisamment rétabli, je vous permettrai de rentrer un peu dans les affaires, légèrement, à petites doses mesurées, et vous rattraperez les primes que vous aurez à me payer… Mais, vous savez, obéissance absolue, ou je vous abandonne en touchant le dédit, le fameux dédit !


naissance de sulfatin.

— Oui ! oui ! oui ! »

Et M. La Héronnière, effrayé, subissait, sans se permettre la moindre observation, la direction de l’ingénieur médical.

M. Philox Lorris, « le grand chef », lorsqu’il organisa le Voyage de fiançailles de son fils, en donnant pour compagnons aux jeunes fiancés cet étrange docteur Sulfatin, flanqué de son malade, eut une longue conférence avec Sulfatin et lui donna de minutieuses instructions :

« En deux mots, mon ami, votre rôle vis-à-vis de ces deux fiancés est très simple ! Ce qu’il me faut, c’est qu’ils reviennent brouillés ou, pour le moins, que cet étourneau de Georges perde en route ses illusions sur le compte de sa fiancée. Vous le savez, parbleu, un amoureux est un hypnotisé et un illusionné ; eh bien ! réveillons-le, désillusionnons-le !… Quelques bonnes projections d’ombre sur l’objet brillant et l’étincellement cesse… Vous comprenez, n’est-ce pas ? que j’ai d’autres vues pour mon fils : Mlle la sénatrice Coupard, de la Sarthe, ou la doctoresse Bardoz… Et même, ce qui arrangerait complètement les choses, si vous étiez adroit, vous l’épouseriez, vous, cette demoiselle, — je me chargerais de la dot, — ou vous la feriez épouser à La Héronnière… Il commence à être présentable,