Page:Robida - Le Tresor de Carcassonne, 1934.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pointues ? Qu’est-ce que tu feras, mon pauvre Antoine ?
Il se passait quelque chose d’extraordinaire
au fond du Grand-Puits.

— Mais non, mais non, tu as toujours peur, il n’y aura personne, et si par hasard il se trouve quelqu’un, je serai poli…

— Oui, tu diras que tu passais là par hasard.

— Ou bien que je cherche un seau que j’ai laissé tomber dans le puits…

— Ah, tu en as de l’effronterie ! fît la pauvre Colombe découragée, qui cessa ses objections et remonta au jardin mettre un peu d’ordre dans les ébats des enfants.

Cassagnol travailla toute la journée, car il rencontrait d’épaisses maçonneries, des pierres liées avec un ciment digne des Romains, ou bien un sol friable, du remblai de galerie effondrée vraiment décourageant.

Cela dura quelques jours, puis il lui fallut s’arrêter pour s’en aller tout au bout de la ville faire danser une noce.

Il soufflait ses airs les plus sautillants dans sa flûte en pensant à tout autre chose qu’à entraîner les gens de la noce en gracieuses gambades.

— Tu tu tu ! ah, pendant que je suis ici à faire sauter ces