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déterminé, s'agite péniblement et sans fruit, ou seconde quelquefois, par une impétuosité aveugle, les funestes projets des ennemis de notre liberté.

Dans cette situation, un seul moyen nous reste de sauver la chose publique, c'est d'éclairer le zèle des bons Citoyens pour le diriger vers un but commun. Les rallier tous aux principes de la Constitution et de l'intérêt général, mettre au grand jour les véritables causes de nos maux et en indiquer les remèdes, développer aux yeux de la Nation les motifs, l'ensemble, les conséquences des opérations politiques qui influent sur le sort de l'Etat et de la liberté ; analyser la conduite politique des personnages qui jouent les principaux rôles sur le théâtre de la révolution ; citer au tribunal de l'opinion et de la vérité, ceux qui échappent facilement au tribunal des lois, et qui peuvent décider de la destinée de la France et de l'Univers ; voilà, sans doute, le plus grand service qu'un Citoyen puisse rendre à la cause publique.

Un ouvrage périodique qui rempliroit cet objet, m'a paru l'occupation la plus digne des amis de la Patrie et de l'humanité : j'ai osé l'entreprendre. L'esprit qui le dirige est annoncé par son titre : Le Défenseur de la Constitution.

Placé, dès l'origine de notre révolution, au centre des événemens politiques, j'ai vu de près la marche tortueuse de la tyrannie ; j'ai vu que les plus