Ministre de tout ce que j’avois fait. Il me fit remettre sept mille livres sterlings ; après quoi je retournai à Londres presser l’armement du bâtiment, conformément à ses ordres.
Mon Capitaine me dit, à mon retour, être intimement lié avec quelqu’un qui tenoit au Ministère, & que si je voulois l’autoriser à faire des démarches, il répondoit d’en tirer bon parti. Je lui conseillai d’en faire la tentative ; il le fit, et réussit, & au moyen de cent cinquante livres sterlings, que cet homme demanda par mois, & que je consentis à lui donner, il s’engagea à me remettre copie de tous les ordres qu’on recevroit à l’amirauté, & de tous ceux qu’on y donneroit.
Je ne parus pas dans cet arrangement, & je vis assez rarement ce secrétaire. Pour ne pas se compromettre, il n’écrivoit rien ; il étoit convenu que mon Capitaine le verroit tous les jours, & qu’il pourroit lire, & même copier tous les papiers qu’il poseroit sur son bureau, dans un emplacement indiqué : ce qui a été fidèlement exécuté pendant tout le temps que j’ai été chargé des affaires. Lorsque mon Capitaine étoit en mer, M..., ancien Gouverneur de ... s’acquittoit de ce devoir ; il étoit de moitié avec le Capitaine, &