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Fresnes

Le parc de Sceaux à l’horizon,
La route des pélerinages,
Les peupliers et les saisons
Nous offrent les libres images
Avec lesquelles nos prisons
Essaient de nous tenir sages.

Les quatre murs de la cellule
Sont peuplés quand tombe le soir
Des feux où notre cœur se brûle,
Des spectres que nul ne peut voir,
Dont la foule pourtant circule
Et nous tend les mains dans le noir.