Page:Robert - Les Mendiants de la mort, 1872.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
les mendiants de la mort

— Moi, monsieur ! dit en souriant d’orgueil Galuchet, mais je suis membre du comité polonais.

— Diable ! dit à part Rocheboise. Puis il reprend : Je ne l’ignore point, monsir, votre nom est barvenu jusqu’à nous, au fond de la Pologne. On a crié fife Kalujat dans les rues de Gragovie.

— En vérité ! s’écrie le négociant rougissant de plaisir.

— Ya, meinher… et moi-même tout le premier, en faisant le coup de fusil, j’ai crié : vive Kalujat !

— Vous êtes bien bon… mais c’est Galuchet.

— Kalujat… je sais… ah ! signor… meinher, il est chuste gue les amis te la liberdé remblissent le cœur des badriodes.

— Monsieur, vous me comblez… et comment cela vat-il là-bas ?

— Parfaitement… nous sommes pattus de tous côtés… mais nous allons brendre notre revanche… l’Allemagne est avec nous… la preuve, c’est que moi-même je suis Allemand, né sur la terre de…

— Vous êtes Allemand ?

— Si signor.

— Tiens !… tiens ! dit Galuchet pinçant les lèvres.

— Quoi donc ?

— C’est que je vous demande si vous êtes Allemand…

— Et pien ?

— Vous me répondez si signor.

— Ya, ya, chai traversé le Tyrol, le Milanais afant d’entrer en France… Depuis mon tépart, je suis opliché te chancher d’idiome comme de chemise… Ah ! parlons, sign… meinher.

— Il n’y a pas de mal.

— Afant la fin de l’été nous aurons repris Gragovie.

— Comment donc ! il y a des projets, et on ne m’a rien dit de cela au comité !

— Le comité ne sait la chose que te ce madin. Il brépare une grande séance pour ce soir… fous avez bas reçu de lettre confocation ?

— Mon.

— Fous allez la recevoir… Il s’achit texaminer nos plans… Ché crois que fous n’en serez pas mécontent en ce qui fous touche bersonnellement.

— Moi… comment cela ?