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après, il avait la vie sauve, se trouvait débarrassé d’une cruelle infirmité, el reçut en outre une somme d’argent[1].

Meudon et Belleville furent choisis, en 1695, pour faire le premier essai d’une machine qui n’est autre que le télégraphe actuel, inventée par Amontons, membre de l’Académie des Sciences, et qui avait alors pour but de correspondre avec un ami éloigné de huit ou dix lieues, et pourvu que le lieu où se trouvait cet ami pût être aperçu. Le dauphin voulut être présent à l’essai de Belleville, comme il l’avait été à celui de Meudon[2].

  1. Grandes chroniques de Saint-Denis.
  2. Le secret, dit Fontenelle, consistait à disposer dans plusieurs postes consécutifs des gens qui, par des lunettes de longue vue, apercevaient certains signaux, lesquels étaient autant de lettres d’un alphabet dont on n’avait le chiffre qu’à Paris et à Rome. La plus grande portée des lunettes réglait la distance des postes, dont le nombre devait être le moindre qu’il fût possible ; et, comme le second poste faisait des signaux au troisième, à mesure qu’il les voyait faire au premier, la nouvelle se trouvait portée de Paris à Rome presque en aussi peu de temps qu’il eu fallait pour faire les signaux à Paris.